Le réponse de l’Etat : Pour rééquilibrer la balance il faut réduire l’importation












Depuis  l'effondrement des prix du pétrole en 2014, l’état a fait de la réduction de l’importation son cheval de bataille afin de rééquilibrer  la balance commerciale qui a connu un déficit de  17 milliards de dollars  en 2016.
Plusieurs mesures  ont été prises par le gouvernement algérien , en commençant par le secteur automobile suite à la révision du décret exécutif  n°07-390 du 12 Décembre 2007 fixant les conditions et les modalités régissant  l’activité de vente des véhicules neufs, pour s’attaquer ensuite aux  produits tels que les ciments , les fruits exotiques, les appareils électroménagers , les téléphones mobiles , les cosmétiques et les aliments de bétail et de volaille en les soumettant au régime du contingentement quantitatif.
La dernière mesure entreprise par le gouvernement consiste à soumettre à des licences d’importation plusieurs produits « superflus » ou de nature à « concurrencer la production locale ». Durant le mois de juillet 2017, l’ABEF (Association des banques et établissements financiers)  a adressé une correspondance aux banques commerciales dans laquelle elle a détaillé la liste des produits concernés par la suspension des importations afin de les soumettre par la suite au système de licences.
Selon l’ex premier ministre Abdelmadjid Tebboune, le régime de licences instauré ne vise nullement à interdire l’importation , mais il a pour objectif de la contrôler  car il est impossible de protéger l’économie nationale en laissant l’ Algerie ouverte au quatre vents et en important des produit de 7éme   et 8 éme   nécessite, et il a fini par souligner que  les produits de première nécessité tels que le sucre, l’huile,  le café, le thé , les légumes sec et les céréales n’étaient pas concernés .

Il est vrai que la facture de l'importation en Algérie est très élevée, et dans le contexte économique actuel, l’objectif de la réduire en s’attaquant à des produit  superflus  est très salutaire, mais la question qu’il faut poser est ce que  les mesures entreprises jusqu’à présent  représente-elles la bonne  démarche  pour atteindre l’objectif ?

Le taux des réserves obligatoires revus à la baisse par la banque d’Algérie




A partir du 15 Août 2017 le taux des réserves obligatoires des banques passera de 8% a 4% , cette nouvelle instruction de la banque d'Algérie, publiée le 13 Août 2017, a pour but de libérer des marges supplémentaires de liquidité pour faire face au manque auquel sont confronté les banques depuis présque deux ans . A noter que cette décision est la seconde en son genre en 15 mois puisque en mai 2016 la banque d’Algérie avait baissé le taux de ces réserves de 12% a 8%. Selon la Banque d’Algérie cet assèchement de liquidité bancaire est dû à la baisse des recettes d’exportations et de la fiscalité pétrolière en raison de la baisse des prix du pétrole.